Haiku 103 - peur
au brouillard tombé
des fantômes blancs épient
la peur des enfants
09/11/12 - ©dh
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au brouillard tombé
des fantômes blancs épient
la peur des enfants
09/11/12 - ©dh
Ce n’était plus de simples feuilles de hêtre collées à un rectangle gris, mais bien des éclats de couleur vert, sienne, or, rehaussés de la lumière d’un courageux soleil d’après ondée, suspendus avec délicatesse à un dais bleu teinté d'une minéralité pétrole, qui s’offraient à mon regard ce matin-là.
07/11/12 - ©dh
de ce côté-ci
je le vois dans le miroir
cet autre monde
24/10/12 - ©dh
la foule, un parc
un bassin, les poissons rouges
même destinée
24/10/12 - ©dh
les moments heureux
de ces temps toujours anciens
jamais ne reviennent
today you feel blue
good old days never return
have no vain regrets
16/10/12 - ©dh

Gris clair, gris foncé... Cette nuit la pluie n’a eu de cesse de tomber et, ce matin, il est bien difficile de discerner l’horizon. Gris perle, gris argenté... Un tableau monochrome s’offre à moi avec la plus incroyable palette de gris, du plus clair au presque noir. Gris fer, gris acier... Cherchant à se dégager de cette étreinte, le ciel semble vouloir se faire pardonner en sacrifiant ses nuages les plus blancs aux aspérités du paysage. Gris ardoise, gris anthracite... En se déchirant à leur contact, les nuages ressemblent à de formidables paquets de ouate appliqués à la terre détrempée, donnant l’illusion de vouloir atténuer les outrages pluvieux subis par cette dernière la nuit passée. Gris vert, gris bleu...
soleil jaune pâle
festin froid du soir venu
je mange l'automne
02/10/12 - ©dh

La bouteille d’encre noire s’est renversée sur les jours qu’il croit inaltérables. Le retour par les ruelles pavées de sa mémoire est mal aisé. Trop pressé et certainement trop sûr de lui, il a oublié d’enlever ses cothurnes et peine à tomber le masque. Descendre de son piédestal, son étiquette et lui ne peuvent l’accepter. Son univers, un grand rôle de composition. Tout en faux semblants, il ne vit plus sa vie, il l’interprète. Il croit, dur comme fer, en son talent, en sa présence. Peu lui importe les mensonges, les trahisons, seul l’acceptation de son jeu par les crédules ne trouve grâce à ses yeux. Il n’est ni immonde, ni bon, ni juste, ni courageux, ni veule... il est comédien. Jusqu’au bout des ongles, jusqu’à la folie. La comédie dévore son existence à un point tel que cette dernière est, sans qu’il ne s’en doute un seul instant, une véritable tragédie.
24/09/12 - ©dh
hier un loup hurlait
à l'espoir du changement
hurle un autre loup
07/09/12 - ©dh
le futur se meurt
de ce passé au présent
fait comme l'oiseau
27/08/12 - ©dh

Août se passe, s’écoulant dans une agréable torpeur. Sous un brûlant soleil dominant, les corps, les ombres s’étalent, communiant avec une nature lascive. Rien ne semble pouvoir interrompre cette langueur. Nul ne le souhaite et pourtant... La blanche lumière s’ambre doucement à mesure que s’égrènent les jours. La bascule s’incline imperceptible, aussi lentement que sûrement. Bientôt, aux soirées chaudes s’invitera sans aucune gêne une fraîcheur effrontée, messagère de mauvais augure. S’éveille alors en moi cet espoir, celui de vivre un magnifique été finissant flamboyant, résistant acharné, capable de repousser durablement l’échéance de la venue du dictateur hiver, grand maître du froid.
16/08/12 - ©dh
sur la sente sèche
mon pied roule le caillou
et la terre aussi
09/08/12 - ©dh