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daniel - Page 28

  • Dans mon jardin

     
    dans mon jardin
    tombent et tomberont toujours
    les feuilles mortes
    du grand arbre dominant

     

    dans mon jardin
    crissent et crisseront constamment
    les blancs graviers de l’allée
    sous le pas du passant

     

    dans mon jardin
    s’enfuient et s’enfuiront sans cesse
    les couleurs éclatantes de l’été
    à l’hiver approchant

     

    dans ce jardin
    frémit et ne frémira pas éternellement
    mon cœur aux douces senteurs
    des printemps renaissants 

     

    27/12/12 - ©dh

     

  • Haiku 108 - signature de décembre

     

    s'écrit noir sur blanc
    l'abandon sans condition
    des arbres à l'hiver

     

    14/12/12 - ©dh

  • Haiku 107 - hiver

     

    souviens-toi d'hier
    des glissades improvisées
    des gamelles aussi

     

    11/12/12 - ©dh

  • Haiku 106 - messager

     

    blanc et tournoyant
    le premier est toujours beau
    messager d'hiver

     

    06/12/12 - ©dh

  • Grisaille

    Gris, gris, quand tout est gris le ciel est plombé, l’humeur chagrine, le végétal terne, les maisons sans relief, les objets sales. Etaler son ressenti en pareille circonstance c’est, bien souvent, établir une échelle dans les valeurs tonales, du clair au foncé, comparer au minéral ou à l’animal. Pétrole, ardoise, anthracite, éléphant, souris... Les voilà bien souvent associés au descriptif de la quasi-noirceur des jours tristesse, des jours sans soleil. Tout cela est totalement immérité. La morosité générale prend source ailleurs. Rendons à Caesar ce qui lui appartient, rendons à l’homme ce qui est à l’homme. Le gris est à l’usure, le gris est à la tribune.

     

     

    04/12/12 - ©dh

  • Quiétude automnale

     

    lumière_d_automne.jpgJ’aime à me réchauffer aux rayons de ce soleil d’automne, à sentir mes épaules s’engourdir. J’aime quand s’engage ce combat, qui n’en est pas vraiment un, entre ce désir de s’assoupir et cette volonté de garder les yeux bien ouverts. Dans ces moments-là, je ne pense à rien de précis, me contentant de calmer ma respiration et de regarder, sans jamais les regarder, passer les gens, véhicules et animaux. Cet après-midi le ciel bleu est délavé. Parsemé de grandes plaques à peine blanches, il coiffe un paysage urbain inondé de lumière qui prend un air de détrempe miel or. Affalé sur un banc, je m’y enfonce, imperceptiblement, comme pour y rechercher un meilleur confort. Les battements de mon cœur se font de plus en plus espacés, la somnolence me gagne. Un bâillement, puis un autre, me tirent des larmes bien involontaires. La vue brouillée, je m’étire en me levant. Il est, pour moi, grand temps de rentrer avant que la journée ne soit trop entamée, conscient que le changement de luminosité modifierait et gâcherait, irrémédiablement, tout le bénéfice de ce moment de quiétude privilégié.

     

     

    22/11/12 - ©dh

  • Haiku 105 - spleen

     

    aux jours les plus courts
    tu t'allonges languissante
    mélancolie noire

     

    20/11/12 - ©dh

  • Collatéral

     

    Quand dans tes yeux monte ce trop-plein de chagrin mêlé à la peur, quand la douleur est telle, qu’un indicible battement de paupière suffit à faire jaillir des torrents de larmes où s’entremêlent des hoquets incontrôlables à t’arracher la poitrine, toi tu es là, petit enfant, témoin innocent de la folie des hommes, les bras ballants, suffoquant de la poussière âcre, debout sur les gravats fumants de ce qui était une maison, ta maison, où vivait une famille, ta famille, tu ne sais pas, tu ne t’imagines pas encore ce sentiment, terrible et destructeur, ce sentiment acteur de ce moment, responsable de finalité, coupable de mort, celui qui vient prendre possession de ton âme, de ton être, de ta vie, qui t’animera, te portera, te guidera, te poussera aux extrêmes, à l’extrême de la pareille que tu rendras à celui, à ceux qui ont voulu, ceux qui ont commis l’irréparable à ton encontre, tu deviendras lui, tu seras eux, gonflé de venin, débordant de ce poison, qui ne t’appartenait pas, qui était à d’autres, mais qui est tien désormais... la haine.

     

     

    16/11/12 - ©dh

  • Haiku 104 - trésor de novembre

     

    fortune d'automne
    sur le ginkgo biloba
    ses mille écus d'or

     

    13/11/12 - ©dh

  • Haiku 103 - peur

     

    au brouillard tombé
    des fantômes blancs épient
    la peur des enfants

     

    09/11/12 - ©dh

  • Feuilles d'automne

     

    feuilles_hêtre.jpgCe n’était plus de simples feuilles de hêtre collées à un rectangle gris, mais bien des éclats de couleur vert, sienne, or, rehaussés de la lumière d’un courageux soleil d’après ondée, suspendus avec délicatesse à un dais bleu teinté d'une minéralité pétrole, qui s’offraient à mon regard ce matin-là.

     

    07/11/12 - ©dh

  • Haiku 102 - autre monde

     

    de ce côté-ci
    je le vois dans le miroir
    cet autre monde

     

    24/10/12 - ©dh