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daniel - Page 24

  • Haiku 122 - la vie est courte à mourir

     

    quand elle est très belle 
    la vie est courte à mourir
    ça c'est vraiment con



    04/11/13 - ©dh

     

  • La rue

    La rue était étroite, longue, humide et obscure. L’homme pressa son pas pour se diriger vers la petite lueur qui scintillait là-bas tout au bout de la venelle. Il frissonna au contact d’un petit coup de vent glacial qui lui gifla le visage au croisement d’une allée plus noire et plus glauque que celle qu’il empruntait. Machinalement il releva le col de sa veste en tweed. Vraiment il faisait froid, il avait froid. Arrivé au bout de la rue devant une bâtisse, la lueur s’était transformée en lumière se déversant sur le trottoir à travers l’imposte de la porte d’entrée. Il sonna et dû s’y reprendre à deux fois avant que le lourd battant de la porte en bois ne s’ouvre sur une créature. Elle lui tendit sa main droite qu’il s’empressa de saisir. La main était chaude et l’effet fut immédiat, une onde de chaleur lui parcourut tout le corps. Un brouhaha couvert par de la musique s’échappait de la pièce principale de la maison. Remarquant  sa curiosité, l’hôtesse l’invita à entrer. Sur une grande piste un groupe d’individus se déhanchaient et gesticulaient au rythme d’une musique au son électronique mixée par un DJ branché. Presque naturellement il se mêla aux danseurs et bougea son corps en synchrone. Assez bizarrement, malgré cette débauche d’énergie il ressentit un grand froid. Il avait froid, très froid. Le DJ qui officiait au mixage cria : «Attention il va nous quitter» Aussitôt l’homme sentit une grande brûlure à la poitrine qui le fit tressaillir. Il sursauta comme jamais auparavant. Cela eut pour effet de lui faire ouvrir grand les yeux et il vit la femme qui l’avait accueilli avec un masque sur le visage. «Un bal masqué, zut c’est un bal masqué, dire que je ne suis pas venu travesti...» Il n’eut pas le temps de terminer son raisonnement qu’un second choc vint lui secouer le corps. Puis un troisième et ainsi de suite jusqu’à ce que la musique électronique ne soit plus qu’un long sifflement aigu en continu.

    - Ça y est on l’a définitivement perdu.
    - Docteur vous avez fait tout votre possible... tout ce qui est humainement possible de faire... n’ayez aucun regret...
    - Je sais, je sais Mademoiselle, mais j’ai toujours du mal avec cela.

     

    18/10/13 - ©dh

  • Haiku 121 - arrière-saison

     

    l'arrière-saison 
    l'instant où le cœur dit oui
    et le corps dit non



    11/10/13 - ©dh

     

  • Haiku 120 - marrons d'automne

      

     

    tombent les feuilles 
    hier sous ces grands marronniers
    mes guerres d'enfance 



    20/09/13 - ©dh

     

  • Oubli

    ronds.jpg



    Que de desseins et de quêtes d’éternité aux destins sombres dans cet univers. Il en est des futiles, c’est vrai, mais pas que. L’oubli, fait mineur au demeurant, se révèle être à la fin bien tragique. Je prends, j’absorbe, je recrache, j’oublie.

    Erato effleure de sa main l’imaginaire du poète et le voilà officiant diffuseur livreur d’une pensée, d’un message. Visible et audible à son origine, l'apophtegme suit son chemin en s’estompant pour se perdre dans l’infini. Un caillou tombe et frappe le miroir lisse et immobile de la vie, de l'eau. L’onde du choc se disperse en une multitude de cercles concentriques qui vont en s’élargissant jusqu’à disparaître. L’intemporalité n’est pas de ce monde. Tout se dilue et se meurt avec certitude dans l’espace-temps comme se meurent les ronds dans l’eau.

     

    19/09/13 - ©dh

     

  • Haiku 119 - se revoir Monsieur

     

    maintenant la nuit 
    brille une lueur nouvelle
    l'étoile Jacquard 



    13/09/13 - ©dh

     

  • Haiku 118 - après-midi de fourmi

     

    au pied du platane
    sur un damier de lumière
    joue dame fourmi 



    23/08/13 - ©dh

     

  • Haiku 117 - à la mi-août

     

    des jours remplis d'or
    fondent mon cœur dans mon corps
    déjà la mi-août 



    16/08/13 - ©dh

     

  • Haiku 116 - oyat

    oyat.jpg

     

    reflet de la mer
    l'oyat amant de la dune
    roule en s'ondulant 



    07/07/13 - ©dh

  • Message

    saint_malo.jpg

     

    Il fait beau sur Saint-Malo ce jour-là. A l’angle d’une petite rue, sur un mur à crépi gris, un message à la peinture blanche tagué au pochoir. L’espace d’un temps, qui demain sera éternité, je le déchiffre.

     

    Tendre, je l’approuve sans retenue
    Osé, il titille mon âme frondeuse
    Ironique, sa lecture me réjouit

    Lisible, il s’affiche ouvertement
    Accessible, sa simplicité me rassure

    Bref, il est compris en un quart de temps
    Amical, son contenu se partage
    Souriant, il illumine toute grisaille

    Jeune, son écriture n’a pas d’âge
    Engagé, il est sans conteste universel

    Téméraire, son audace me plaît

    Amoureux, il demeure indomptable
    Idéal, sa flamme brille à jamais
    Merveilleux, il appelle à la mobilisation
    Eternel, le bonheur est dans son monde

     

     

    01/08/13 - ©dh

     

  • Haiku 115 - roseau

    roseaux.jpg

     

    mon amour en toi
    comme ce roseau bercé
    frémissant au vent 



    01/07/13 - ©dh

  • Haiku 114 - conscience

    rosée_matin.jpg

     

    tout l'or du monde
    jamais ne pourra brûler
    l'âme du conscient 



    27/06/13 - ©dh