Haiku 4 - nuit
À la nuit tombée
Une brindille sous le pas lourd
C’est le grand fracas
À la nuit tombée
Un souffle dans les branches
C’est l’opus triste
À la nuit tombée
Un soupir au creux du lit
C’est un doux aveu
26/03/07 - ©dh
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À la nuit tombée
Une brindille sous le pas lourd
C’est le grand fracas
À la nuit tombée
Un souffle dans les branches
C’est l’opus triste
À la nuit tombée
Un soupir au creux du lit
C’est un doux aveu
26/03/07 - ©dh
Brume du matin
Innocent il apparaît
On l’entend vagir
Soleil de midi
Orgueilleux il domine
On l’entend rugir
Ténèbres du soir
Angoissé il frissonne
On l’entend gémir
Encre de la nuit
Imprime l’inéluctable
Destin de l’homme
07/03/07 - ©dh
Au zoo de la vie
Il y a une oie blanche
C’est Sego cancan
Au zoo de la vie
Il y a un chien terreur
C’est Jeanma pitbull
Au zoo de la vie
Il y a un plantigrade
C’est Fanfan l’ours lent
Au zoo de la vie
Il y a un canasson
C’est Filou fin d’race
Au zoo de la vie
Il y a un vrai teigneux
C’est Nico la fouine
Au zoo de la vie
Il y a des doux tondus
C’est nous les moutons
15/02/07 - ©dh
A la demande de Mona, je vais rééditer, au fil des jours à venir, tous les haïkus que j'avais supprimés de mon blog.
Il s'agit des haïkus 1 à 31.
Bonne lecture.
Sur la rivière
La brume se dissipe
Un oiseau chante
Le petit vent sec
Souffle et gerce la peau
Du vieux canasson
Par-delà les monts
Ce qui marche et vole
Refait le monde
Le petit soleil
Se fait le doux complice
Du beau jour promesse
Dure réalité
Celle de naître esclave
Ne pas partager
23/11/06 - ©dh
Nous sommes un lundi du début du mois de février, au mitan d’un hiver qui ne connait, cette année, aucun répit dans sa grande générosité à recouvrir de neige routes et chemins du pays. La température extérieure descend nettement sous le zéro degré. La maison est bien chauffée, ce qui est, il faut le dire, qu’une maigre consolation face à la grisaille des jours sans soleil et sans fin. Pourtant, en entrant dans la pièce, l’homme ne peut s’empêcher de se faire cette réflexion. «Que la lumière est douce et agréable aujourd’hui.» Tout semble baigner dans une atmosphère paisible, quasi irréelle. Lui-même n’a jamais été aussi bien et cela depuis fort longtemps...
Nous sommes un lundi du début du mois de mars, l’hiver desserre son étreinte en diminuant griffures et morsures de froid de façon significative. Les jours gagnent sur les nuits mais la morosité perdure. La déprime guette. Seule note positive : la maison est toujours aussi bien chauffée. Ce jour-là, tout en s’installant dans son fauteuil préféré un livre à la main, l’homme en vient à se faire la même réflexion qu’au mois de février...
Etrange...
21/03/13 - ©dh
mi-mars, la bascule
dernier baroud de l'hiver
vite le printemps
14/03/13 - ©dh
dans un froid mordant
l'hiver s'étale sans fin
le blanc n'est pas trêve
13/02/13 - ©dh
Elle m’a quitté. Ma nana m’a plaqué. Si, si... et pour de bon cette fois. Ce matin, à l’heure du p’ti déj, j’suis tombé sur un p’tit mot plaqué à la porte du réfrigérateur. Sous le magnet à l’effigie du capitaine Haddock j’ai pu déguster, vous apprécierez j’en suis sûr, la prose de celle qui est désormais mon ex :
«A toi l’amateur de haikus, pas de grand discours, juste l’essentiel :
T’es com’ ce frigo
Gros, ronflant, parfois bourré
Et trop con gelant
Atchao, à jamais... »
06/02/13 - ©dh
Crépuscule... Tu t’offres sans retenue là-bas, tout au bout de ce boulevard du... Crépuscule... Où se silhouettent en ombres chinoises des personnages énigmatiques, habitants ou maîtres du... Crépuscule... Des dieux sans doute avec Rê en fruit mûr, trop blet, baignant dans son jus orangé, sirupeux jusqu’à l’écœurement, s’offrant, vieux prostitué, à la tentation des gourmands de l’extase en appât merveilleux de l’instant présent du... Crépuscule... Des damnés jetés par lui, sans état d’âme, dans les bras de la nuit profonde suiveuse du... Crépuscule.
L’orange et le noir ne se marient-ils pas à merveille ?
31/01/13 - ©dh
Crédit photo : Randover
heureux celui qui
comme moi, peuple ses rêves
de beaux voyages
29/01/13 - ©dh
les nuits les plus noires
sur le blanc manteau d'hiver
jamais ne sont noires
21/01/13 - ©dh
avec lui
l’échange s’anime
se gonfle
gagne en saveur
en acide
dérape parfois
mais livre les cœurs
dans une franchise
noyée d’amour
mais aussi
hélas
parfois de haine
quand l’insensible arrive
l’indifférence se replace
s’efface alors le langage du familier
à sa place l’ancien
prince des bonnes manières
du grand
du mépris
de la froideur
le vous de la bienséance
qui passe sans vous voir
alors sans celui que je ne peux nommer
le u orphelin resserre les bouches
en caisses de résonnance de sirènes
pour ces mélodies désespérées
perdues au loin dans les bois
là où dans les branches des arbres
s’enroule l’écharpe sans fin d'un air glacé
14/01/13 - ©dh