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daniel - Page 27

  • Haiku 4 - nuit

     
    À la nuit tombée
    Une brindille sous le pas lourd

    C’est le grand fracas


    À la nuit tombée

    Un souffle dans les branches
    C’est l’opus triste


    À la nuit tombée

    Un soupir au creux du lit
    C’est un doux aveu


    26/03/07 - ©dh  

     

  • Haiku 3 - destin

     

    Brume du matin
    Innocent il apparaît
    On l’entend vagir

    Soleil de midi
    Orgueilleux il domine
    On l’entend rugir 


    Ténèbres du soir
    Angoissé il frissonne
    On l’entend gémir

    Encre de la nuit
    Imprime l’inéluctable
    Destin de l’homme


    07/03/07 - ©dh

     

  • Haiku 2 - au zoo de la vie

    Au zoo de la vie
    Il y a une oie blanche
    C’est Sego cancan 


    Au zoo de la vie
    Il y a un chien terreur
    C’est Jeanma pitbull


    Au zoo de la vie
    Il y a un plantigrade
    C’est Fanfan l’ours lent


    Au zoo de la vie
    Il y a un canasson
    C’est Filou fin d’race


    Au zoo de la vie
    Il y a un vrai teigneux
    C’est Nico la fouine


    Au zoo de la vie
    Il y a des doux tondus
    C’est nous les moutons



    15/02/07 - ©dh

  • Haiku 1 - petit matin

    A la demande de Mona, je vais rééditer, au fil des jours à venir, tous les haïkus que j'avais supprimés de mon blog.
    Il s'agit des haïkus 1 à 31.
    Bonne lecture.

     

     

    Sur la rivière
    La brume se dissipe
    Un oiseau chante

    Le petit vent sec
    Souffle et gerce la peau
    Du vieux canasson

    Par-delà les monts
    Ce qui marche et vole
    Refait le monde

    Le petit soleil
    Se fait le doux complice
    Du beau jour promesse

    Dure réalité
    Celle de naître esclave
    Ne pas partager


    23/11/06 - ©dh 

  • Etrange

    feu_cheminée.jpg

    Nous sommes un lundi du début du mois de février, au mitan d’un hiver qui ne connait, cette année, aucun répit dans sa grande générosité à recouvrir de neige routes et chemins du pays. La température extérieure descend nettement sous le zéro degré. La maison est bien chauffée, ce qui est, il faut le dire, qu’une maigre consolation face à la grisaille des jours sans soleil et sans fin. Pourtant, en entrant dans la pièce, l’homme ne peut s’empêcher de se faire cette réflexion. «Que la lumière est douce et agréable aujourd’hui.» Tout semble baigner dans une atmosphère paisible, quasi irréelle. Lui-même n’a jamais été aussi bien et cela depuis fort longtemps...

    Nous sommes un lundi du début du mois de mars, l’hiver desserre son étreinte en diminuant griffures et morsures de froid de façon significative. Les jours gagnent sur les nuits mais la morosité perdure. La déprime guette. Seule note positive : la maison est toujours aussi bien chauffée. Ce jour-là, tout en s’installant dans son fauteuil préféré un livre à la main, l’homme en vient à se faire la même réflexion qu’au mois de février...

     

    Etrange...

     

    21/03/13 - ©dh

  • Haiku 112 - bascule

     

    mi-mars, la bascule
    dernier baroud de l'hiver
    vite le printemps

     

    14/03/13 - ©dh

  • Haiku 111 - février blanc

     

    dans un froid mordant
    l'hiver s'étale sans fin
    le blanc n'est pas trêve

     

    13/02/13 - ©dh

  • Le message du réfrigérateur

    Elle m’a quitté. Ma nana m’a plaqué. Si, si... et pour de bon cette fois. Ce matin, à l’heure du p’ti déj, j’suis tombé sur un p’tit mot plaqué à la porte du réfrigérateur. Sous le magnet à l’effigie du capitaine Haddock j’ai pu déguster, vous apprécierez j’en suis sûr, la prose de celle qui est désormais mon ex :

    «A toi l’amateur de haikus, pas de grand discours, juste l’essentiel :

    T’es com’ ce frigo
    Gros, ronflant, parfois bourré
    Et trop con gelant

    Atchao, à jamais... »


    06/02/13 - ©dh

  • Crépuscule

    Crepuscule_credit photo Randover.jpg


    Crépuscule... Tu t’offres sans retenue là-bas, tout au bout de ce boulevard du... Crépuscule... Où se silhouettent en ombres chinoises des personnages énigmatiques, habitants ou maîtres du... Crépuscule...
    Des dieux sans doute avec Rê en fruit mûr, trop blet, baignant dans son jus orangé, sirupeux jusqu’à l’écœurement, s’offrant, vieux prostitué, à la tentation des gourmands de l’extase en appât merveilleux de l’instant présent du... Crépuscule... Des damnés jetés par lui, sans état d’âme, dans les bras de la nuit profonde suiveuse du... Crépuscule.

    L’orange et le noir ne se marient-ils pas à merveille ?

     

    31/01/13 - ©dh

    Crédit photo : Randover

  • Haiku 110 - rêverie

     

    heureux celui qui
    comme moi, peuple ses rêves
    de beaux voyages

     

    29/01/13 - ©dh

  • Haiku 109 - nuit d'hiver

     

    les nuits les plus noires
    sur le blanc manteau d'hiver
    jamais ne sont noires

     

    21/01/13 - ©dh

  • Sans T

    avec lui

    l’échange s’anime

    se gonfle

    gagne en saveur

    en acide

    dérape parfois

    mais livre les cœurs

    dans une franchise

    noyée d’amour

    mais aussi

    hélas

    parfois de haine

    quand l’insensible arrive

    l’indifférence se replace

    s’efface alors le langage du familier

    à sa place l’ancien

    prince des bonnes manières

    du grand

    du mépris

    de la froideur

    le vous de la bienséance

    qui passe sans vous voir

    alors sans celui que je ne peux nommer

    le u orphelin resserre les bouches

    en caisses de résonnance de sirènes

    pour ces mélodies désespérées

    perdues au loin dans les bois

    là où dans les branches des arbres

    s’enroule l’écharpe sans fin d'un air glacé

     

    14/01/13 - ©dh