Haiku 138 - si on m'avait dit
si on m'avait dit
que... un jour on le dirait
je vous l'aurais dit
09/02/15 - ©dh
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
si on m'avait dit
que... un jour on le dirait
je vous l'aurais dit
09/02/15 - ©dh
blanche immensité
où se perd à l'infini
le chemin des pas
03/02/15 - ©dh
chat vire de bonheur
des formes, des couleurs
un animal végétal
surprenant, verdoyant
se fait reposant
chat pitre on rigole
des roulades, des cabrioles
l’animal social
fourbu, abattu
n’en peut plus
chat grain de déraison
des peurs, des superstitions
l’animal banal
polisson, mignon
fait ronron
27/01/15 - ©dh
à l'inaccessible
j'ai dit inconscient : t'es belle
v'la les beaux dégâts
19/01/15 - ©dh
![524541621 [Converti].jpg](http://daniel.hautetfort.com/media/00/02/609490988.jpg)
au cœur qui frémit
devant la beauté des fleurs
douce et belle année
28/12/14 - ©dh
à gauche ou à droite
c'est bien l'éternel dilemme
depuis qu'est le slip
15/12/14 - ©dh
te souviens-tu de cet été, enfant…
quant au chant du coq tu t’étais levé à la lueur de l’ambre clair naissant, et que, dans ce jardin où régnait ce faux silence bruissant, d’un pas mal assuré tu avais marché les pieds nus sur l’herbe tendre, mouillée de la rosée du matin…
te souviens-tu de cet été, enfant…
quand dans la nuit conquérante, tu avais levé ton regard émerveillé vers l’immensité de cette voûte céleste traversée d’une pluie de comètes scintillantes filant se noyer dans l’indigo océan…
te souviens-tu de cet été, enfant…
de cette lune blanche et ronde que tu avais rendue captive, l’espace d’un moment, au fond d’un seau dans le reflet de son eau…
te souviens-tu de cet été…
12/12/14 - ©dh
la leçon d'hiver
s'écrit sur le tableau blanc
des vitres d'autos
10/12/14 - ©dh
Un horizon bleu noir
 Des ombres s’accrochant sur le sombre
 Perforées de minuscules rectangles jaunes
Dans le lointain de la nuit urbaine
 Se file l’éphémère brocart
 De lignes rouges et or
Partant dans toutes les directions
 Des lampadaires en rails interminables
 Crachent leur lumière blanche
A leurs pieds sur l’asphalte gris
 Grouille une foule dense
 Déambulant avec nochalance
Brouhaha, cris d’enfants
 Rires, chants de poivrots
 Résonnent des heures durant
L’air se vomit des odeurs 
 Des vapeurs d’hydrocarbure
 A la marée du port tout proche
Des senteurs de guimauve
 Du pralin des marchands ambulants
 Et de la frite triomphante
La nuit s’avance
 S’étouffe le tintamarre
 S’estompe la cohue
Arrive enfin cet instant
 Du moment tant attendu
D'un souffle frais venant du large
Courant les rues désertées
 Balayant l’atmosphère poisseuse
Pour revivifier la cité endormie
03/12/14 - ©dh
Elle prenait comme moi le 18h45.
Il faut que je vous fasse un aveu. Jamais je ne l’ai remarquée. Elle, perdue dans la foule des anonymes, n’a pas su ou n’a pas pu retenir mon attention. Non, il n’y a pas eu ces yeux magnifiques à la couleur d’une minéralité rare, de regard mystérieux amorce de début d’un voyage fantastique, de chevelure ondulante jumelle de Cassiopée dans la nuit d’un été torride, de parfum délicat à la rareté d’une rose de Samarkand, de voix mélodieuse à la douceur d’une mésange, de démarche altière d’une reine de Saba damnant le pauvre Salomon que je serais devenu, rien de tout cela ou rien d’autre encore.
Mais alors comment ai-je pu connaître son existence ? Simplement parce que c’est elle qui me l’a dit ou plutôt écrit. Je me suis reconnu en lisant fortuitement, dans la rubrique du cœur du journal de ma région, un article qui titrait :
Il prenait comme moi le 18h45.
27/11/14 - ©dh
au sol des feuilles rouille
et se cachant dans la brume
de grands arbres nus
24/11/14 - ©dh
- Docteur, je vous ai dit que j’adorais la vie, la lumière...
- Oui, je vous écoute…
- Ce que je ne vous ai pas encore dit, c’est qu’a contrario la nuit m’angoissait, me terrorisait et cela depuis ma tendre enfance…
- Oui, je vous écoute…
- Il m’arrive ces derniers temps d’aller au-devant de pensées sombres pour y découvrir les limites de mes angoisses…
- Oui, je vous écoute…
- D’accord, j’y vais tout de suite, maintenant. Je commence ma descente au plus profond du gouffre, en quête de noirceur, en ce lieu où la lumière n'a plus droit de cité. Je débute une exploration qui se veut sans limite. Vous savez, le noir se décline en de multiples tonalités sur la palette de qui veut bien l’observer ou plutôt bien le ressentir...
M’envahissent les pensées noires
 Implacables et traîtresses
 Mon esprit se noie du soir
 Mon corps glisse en détresse
Me fuit cette volonté
 Dernier rempart à la nuit
 De l’abîme des angoissés
 C’est la raison qui s’enfuit
S’étouffe la flamme du tendre
 Au romantisme dépassé
 A l’idéal désuet
S’éteint la vie dans la cendre
 Doucement et en silence
 Puisque telle est la sentence…
- Hem, bien, bien…
- Qu’en pensez-vous docteur ? Dois-je m’abstenir de provoquer ce type de réflexion ?
- Oui, je vous écoute…
21/11/14 - ©dh