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Impromptus littéraires

  • j'aurais aimé

    j’aurais aimé comprendre
    j’aurais aimé savoir
    quel chemin prend le tendre
    qui cueille une rose le soir

    j’aurais aimé sentir
    j’aurais aimé goûter
    sans avoir à souffrir
    ce rêve d’un bel été

    j’aurais aimé vivre
    j’aurais aimé mourir
    les instants qui enivrent
    où le bien est le pire

    j'aurais tant aimé

     

    15/04/09 - ©dh

    (Ancien texte paru sur le site des impromptus littéraires avec mon pseudo badecasse) 

  • j'arrête

    j’arrête demain c’est sûr
    pas la cigarette
    jamais fumé
    pas l’alcool
    promesse d’ivrogne
    j’arrête
    quoi ?
    les niaiseries
    bof peut être
    mais pas évident
    embarqué dans le mouvement
    bien difficile de freiner
    tout s’enchaîne
    tout s’entraîne
    quoi ?
    le délire
    pas total
    l’empilement
    le passe-temps
    tiens il fait beau
    on est en décembre
    il fait froid
    oui mais il fait beau
    pas pour tous
    pour toi
    oui toi
    qui me lit
    de l’hémisphère sud
    c’est l’été chez toi
    ça confirme cette opposition
    oui tu le sais bien
    sur cette terre
    la dualité est perpétuelle
    noir blanc
    chaud froid
    dur mou
    bon méchant
    propre sale
    grand petit
    maigre gros
    comme ci comme ça
    et j'en passe
    alors
    oui alors
    dire que j’arrête maintenant
    m'amène immanquablement
    à continuer demain c‘est sûr

     

    19/12/08 - ©dh

    (Ancien texte paru sur le site des impromptus littéraires avec mon pseudo badecasse) 

  • J'aimerais devenir

    J’aimerais devenir
    Celui qui ne saurait venir
    Celui que le monde attend
    Et qui comme le vent
    Passerait sans s'arrêter
    Ne faisant qu’effleurer
    Les objets et les âmes
    Amenant cette manne
    Qui briserait l’illusion
    Du trait devenu rond
    Ouvrant ainsi l’infini
    A tout ce qui est petit

    Oui, j'aimerais devenir...

     

    21/04/08 - ©dh

    (Ancien texte paru sur le site des impromptus littéraires avec mon pseudo badecasse) 

  • Fais-moi la courte échelle

    Fais-moi la courte échelle...
    Et non ne la fais pas...
    J’ai peur de voir...
    J’veux pas savoir !

    Si, si !
    Vas-y, regarde
    et dis-moi ce qu’il y a.
    Allez, fais pas l’idiot.
    Vas-y, grimpe !...
    Alors que vois-tu ?...
    Dis ! Dis-moi...
    Descends et dis-moi.

    ...

    Alors, qu’as-tu vu ?
    Dis...
    Pourquoi pleures-tu ?

     

    18/02/09 - ©dh

    (Ancien texte paru sur le site des impromptus littéraires avec mon pseudo badecasse) 

     

  • Abécédaire

    Avoir

    Bien

    Compris

    Désormais

    Et

    Faire

    Gentillement

    Halte

    Intérieurement

    Je

    Kiffe

    Les

    Mots

    Naissants

    Ondulants

    Patiemment

    Quand

    Roulent

    Silencieusement

    Tes

    Ultimes

    Vaguelettes

    Wagnériennes

    Xénophiles

    Youyous

    Zéphyriens

     

    11/04/08 - ©dh

    (Ancien texte paru sur le site des impromptus littéraires avec mon pseudo badecasse)  

     

  • Haiku 192 - la faille

     

    cette humanité
    n'existe que grâce à elle
    cette faille en nous

     

    21/09/18 - ©dh

  • Vieilles pierres

    ruisseau.jpg

    S’écoule l’eau, tourne la roue…

    Tôt ce matin, près des ruines du vieux moulin, j’ai jeté une pierre dans l’onde claire du ruisseau avec le secret espoir d’en freiner le courant. Hier ici, il y a longtemps déjà, enfants nous jouions à faire des ronds dans l’eau. Moments de magie d’un bonheur fugace que l’on aurait voulu éternel. Mais le grincement lancinant de la vieille roue à aubes me ramena à cette réalité, à cette impossibilité de remonter le temps, de retenir le mouvement.

    S’écoule l’eau, tourne la roue de la vie.

     

    12/09/18 - ©dh

     

  • le sacre de l'été

     

    étalé en galette

    sur le sable blanc

    qui me colle à la peau

    j’entends les cris

    les rires des enfants

    leurs plongeons

    leurs barbotements

    dans cette eau transparente

    le ressac métronome

    en symphonie mineure

    s’entremêle aux sons

    à en devenir bouillie

    si douce

    si apaisante

    à me noyer

    dans un abîme

    un océan de léthargie

    où plus rien n’existe

    rien ne compte

    si ce n’est toi à mes côtés

    tu vois

    reste toujours vivace

    le souvenir

    de ces instants magiques

    de la plénitude

    de nos vingt ans

    de ces étés brûlants

    avec toi

    mon amour

     

    01/07/17 - ©dh

     

  • Haiku 164 - le doigt sur l'interrupteur

     

    maître du destin
    l'instant d'un temps suspendu
    ordonne à la vie

     

    19/01/17 - ©dh

  • Haiku 147 - la vengeance

     

    toi belle insensible
    à l'ombre du coin d'une ride
    ton destin t'attend



    24/06/15 - ©dh

     

  • Haiku 143 - la délicatesse des liaisons

     

    mon souffle t'effleure
    tu rougis le regard trouble
    délicat amour



    10/04/15 - ©dh

     

  • C'est du gâteau !

    Je m’appelle Steven, je viens d’avoir vingt ans
    Culturiste dans l’âme, je tiens à ma forme
    Les filles disent que je suis un gars hors norme
    La vie est belle, je la croque à pleines dents

    En salle, je soulève des tonnes de fonte
    Devant les grandes glaces j’aime à m’admirer
    Mes tablettes de chocolat font saliver
    C’est vrai je suis narcissique, cela sans honte

    Pour moi, c’est d’enfer tout roule, c’est du gâteau
    Vie privée, vie publique, tout est top-niveau
    Y’a rien à dire, je suis vraiment très heureux

    Je…  je vous raconte des craques, je vous mens
    Le chocolat a fondu, j’ai perdu mes dents
    J’ai quatre-vingts balais, ma vie c’est du gâteux

    23/03/15 - ©dh