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  • Haiku 56 - coureur de fond

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    toi, marathonien
    mille et mille foulées tu cours
    seul tu cours et cours

     

     

    26/04/10 - ©dh

    En photo : le grand Emil Zatopek

  • Quand je vis le menu

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    Quand je vis le menu, je compris tout de suite...

    D'une grande pirogue avec de grandes feuilles toutes souples avaient débarqué des hommes au visage aussi blanc que le sable des plages de notre île. C'était la première fois de ma vie qu'il m'avait été donné l'occasion de rencontrer de pareils êtres. Ils parlaient fort avec un langage que je ne connaissais pas. Aucun guerrier connu, même issu des tribus les plus lointaines, et ce bien au-delà de la barrière de corail, ne parlait cet idiome. Ils dégageaient une odeur qui portait loin. Certains sentaient le rance et le suint, d'autres, ceux qui les commandaient, avaient le parfum délicat de fleurs qui m'étaient inconnues. Ils firent des feux sur la plage et y construisirent des cabanes avec le même genre de feuilles souples que celles de leur grande pirogue. Quand le soleil eut dépassé le zénith, ils se mirent par deux, les uns derrière les autres et marchèrent, dans notre direction, vers la forêt dense et luxuriante. Tapis dans l'ombre du végétal, ma tribu et moi-même les attendions avec une certaine impatience. Il y avait de tout et pour tous les goûts, des secs, des bien gras, des grands, des petits...

    Quand je vis le menu, j'avais compris tout de suite que, cette année, la mauvaise saison allait se passer dans l'opulence.

     

    19/04/10 - ©dh

  • Haiku 55 - la vie pointillé

     

    la vie pointillé
    c'est la coupure en sursis
    d'un ego en deux

     

     

    12/04/10- ©dh

  • Haiku 54 - le dythirambe

    Haïku écrit pour
    les Impromptus littéraires

     

    bien court en dit long
    à l'impromptu ces trois mots
    écrin des écrits

     

     

    07/04/10 - ©dh

  • Haiku 53 - souvenir d'été

     

    roule sur ma joue
    cette goutte d'eau de mer
    de l'été passé

     

     

    06/04/10 - ©dh

  • Balade hivernale

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    Cent pas sur la neige se perdent au loin dans la brume incertaine. Ce matin, deux tonalités se disputent la primauté sur une nature résignée. Du blanc ou du noir, bien imprudent sera celui qui en désignera le vainqueur. Mon cœur se serre et je frémis en écoutant l'appel désespéré d'un vent qui se déchire dans  la ramure des arbres dénudés aux griffes acérées.


    Un claquement sourd et bref, répété en écho, interrompt ma rêverie. Et je reste suspendu au silence qui s'ensuit, dans l'attente de la rupture de cette trêve forcée.

    Nemrod a droit de cité en ces bois. Sur la sente qui mène à la rivière, les empreintes s'accompagnent d'une longue trace en pointillé. Incongru, le rouge vient de s'inviter à la fête blanche...

     

    01/04/10 - ©dh