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Quand je vis le menu

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Quand je vis le menu, je compris tout de suite...

D'une grande pirogue avec de grandes feuilles toutes souples avaient débarqué des hommes au visage aussi blanc que le sable des plages de notre île. C'était la première fois de ma vie qu'il m'avait été donné l'occasion de rencontrer de pareils êtres. Ils parlaient fort avec un langage que je ne connaissais pas. Aucun guerrier connu, même issu des tribus les plus lointaines, et ce bien au-delà de la barrière de corail, ne parlait cet idiome. Ils dégageaient une odeur qui portait loin. Certains sentaient le rance et le suint, d'autres, ceux qui les commandaient, avaient le parfum délicat de fleurs qui m'étaient inconnues. Ils firent des feux sur la plage et y construisirent des cabanes avec le même genre de feuilles souples que celles de leur grande pirogue. Quand le soleil eut dépassé le zénith, ils se mirent par deux, les uns derrière les autres et marchèrent, dans notre direction, vers la forêt dense et luxuriante. Tapis dans l'ombre du végétal, ma tribu et moi-même les attendions avec une certaine impatience. Il y avait de tout et pour tous les goûts, des secs, des bien gras, des grands, des petits...

Quand je vis le menu, j'avais compris tout de suite que, cette année, la mauvaise saison allait se passer dans l'opulence.

 

19/04/10 - ©dh

Commentaires

  • Bon appétit !! :-))

  • Merci !! :o)))

  • C'est nous qui sommes mis en appétit ...
    Impatiente de lire la suite !

  • Simone > il est vrai que l'on peut imaginer une suite, mais je pense que tout ceci restera au stade de l'appéritif :-))

  • Oh ! zut, alors ...

  • Ca ne me met pas vraiment l'eau à la bouche :) Mais j'aime beaucoup! On oublie souvent de se mettre à la place de l'autre, sympa!

  • Meerva, merci pour votre passage sur ce blog.

  • salut Daniel,
    c'est marrant cette histoire...enfin çà dépend pour qui...
    dis donc on dirait que tu reviens aux devinettes !

  • Mona > Tu crois ? Devine... non ce n'est pas le cas.

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