Haiku 66 - jusqu'aux rives de Carthage
Ces mots jetés dans les eaux boueuses du fleuve, rejoignent ensemble cette mer qui, tout à la fois, nous sépare et nous unit. Au loin, là-bas, sur l’autre rivage, sur cette terre où naquit Hannibal, s’éleve une lueur terrible. Allumée par un désespéré de la vie, elle est ce phare qui guide les opprimés vers leur affranchissement.
lueur sinistre
aux rives de Carthage
ton nom : liberté
24/01/11 - ©dh
Commentaires
ton haïku est une paradoxale réalité d'aujourd'hui !
et comment la destruction d'un homme amène au réveil de tout un peuple
étonnante force dans ce cas de l'acte "suicide" qui prend une toute autre dimension que ceux dont parle le livre que j'évoque sur mon blog....
il y a eu dans l'histoire contemporaine d'autres cas de ce genre, tout aussi dramatiques
je pense à ce bonze vietnamien, Thich Quang Duc, en 1963 et à Jan Palach, étudiant tchécoslovaque, en 1969... tous deux n'avaient plus que leur vie à sacrifier pour protester contre l'injustice qui leur était faite, à eux et à leur peuple... Mohamed Bouazizi vient de rejoindre ces deux hommes dans la mémoire collective