Jeu musical
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- Je viens de lire dans une revue un article intéressant où il était question de boisson et de thé en particulier. L’auteur terminait son papier avec une question amusante : «Crois-tu qu’il soit possible d’avoir le mal de mer dans une tasse de thé ?»
- Bien sûr !
- Comment cela est-il possible ?
- C’est simple. Remplissez une casserole de l’eau la plus limpide qui soit. Mettez-la à chauffer et portez le liquide à ébullition. Versez-le dans une théière et rajoutez-y le meilleur des thés, du Darjeeling. Refermez le couvercle de la théière et laissez infuser un bon moment. Remplissez une tasse en porcelaine de Chine de ce breuvage exquis. Glissez-y un peu de sucre de canne à votre convenance. Touillez le tout avec une petite cuillère en argent. Portez la tasse, petit doigt bien relevé, à la hauteur de vos lèvres. Prenez bien le temps de humer le parfum délicat. Secouez la tasse doucement avec de petits mouvements circulaires. Fermez les yeux, surtout fermez bien les yeux...
- Why ?
- Pour vous préserver de la naupathie. Parce que votre tasse de thé contient bien un océan… l’océan qui sépare notre monde civilisé des autres… des incultes.
- Sir ! Yes Sir !
13/12/13 - ©dh
A l’heure où la nuit s’apprête à desserrer son étreinte sur la cité endormie, que la lumière reprend lentement et timidement ses droits, s’offre à mes yeux jamais rassasiés l’étendue givrée d’une nature figée. Très certainement blasées, quelques ombres grises filent sans marquer l’arrêt, ni même porter la moindre attention au merveilleux. Une pellicule glacée recouvre tout alentour. Du végétal au minéral, il n’est presque rien qui ne soit pas habillé de cette fine dentelle. A l’instant où les réverbères abandonnent leur lutte molle contre l’obscurité fuyante, disparaissent alors les reflets ivoire au profit d’une blancheur éclatante. Un silence qui se veut absolu accompagne le moment comme il en est pour certaines beautés qui forcent le respect et l’admiration, laissant sans voix tous ses témoins. Cette vision, véritable gourmandise de fin d’année, mon cœur la savoure avec un bonheur extrême. Le ciel se teinte d’ambre claire annonciatrice de l’inéluctable. D’ici peu le soleil, maître du jour, reprendra ses quartiers.
10/12/13 - ©dh
Mélomane, il préfère l’improvisation. Avec lui, rien n’est jamais joué de la même manière. Le morceau du jour n’est pas celui de la veille ou de l’avant-veille. Le rythme, les temps, les contretemps, tout est à chaque fois différent. Bach, Mozart, Vivaldi… non merci, pas pour lui. Lui ce qu’il adore c’est le contemporain. Le hard, le métal, le dur, le vrai. Ce qui arrache, qui explose, les corps, les tympans et qui fait tressauter tout le monde, même les plus grands connaisseurs en la matière. Il affirme que tous ses auditeurs apprécient sa musique, tous sans exception. Comme aucun n’est jamais venu se plaindre et qu’après ses interprétations la quiétude la plus totale contraste toujours avec la fureur des décibels délivrés, il répète à l’envi : la musique adoucit les meurtres. Ah, j’oublie de vous préciser qu’il joue toujours en solo et que son outil de travail de prédilection c’est l’AK 47. Vous savez, la Kalachnikov, l’instrument qui fait fureur en ce moment dans le sud de la France.
02/12/13 - ©dh