Hellas
se baignent dans l’azur
s’estompent dans le lointain
là-bas sur l’indigo plat, un ferry trace sa route
laissant derrière lui un sillage blanc d’écume
une terre ocre et rude
lutte avec la roche pour le partage de l’endroit
des herbes folles desséchées
se mêlent aux minuscules champs de blé
un âne tourne sans fin sur une aire de battage
tirant un plateau de bois surmonté d’une énorme pierre
des centaines d’oliviers rabougris courent à perte de vue
à travers les collines, se mêlant à la garrigue
un silence rompu un temps par le cri d’une buse
postée à l’affût dans le ciel orphelin de tout nuage
et tout au bout du monde Kato Zakros
refuge d’Alex et Iphigénie, indomptables îliens
une lumière blanche, une mer omniprésente
sont enfants de ce pays, le seul et unique, Hellas...
se baignent dans l’azur
s’estompent dans le lointain...
mes souvenirs
22/02/12 - ©dh
Commentaires
C'est très beau.
Venant d'un philhéllène, ce compliment n'en a encore que plus de valeur. Efkaristo poli Obni.
c'est vrai qu'il est sympa ce poème...j'aime les adjectifs précis et efficaces et je pense au poème d'Anna de Noailles Chaleur
> Mona
Merci pour le compliment. :-)
C'est un poème que j'aime particulièrement. Il est la retranscription exacte de toutes les sensations que j’ai pu ressentir, et qui m'ont fait vibrer, lors des différents séjours dans ce pays que j’affectionne beaucoup.