Mutinerie d'hiver
A la saison où la nuit mange les jours, les petits matins ne sont plus qu’incertitude.
Sous la couette, le corps se fait plus lourd et se lever devient supplice. Dès lors, l’esprit commandeur subit la mutinerie de l’ensemble moteur. Rien ne se peut, l’interdiction du mouvement fait loi.
La tête se déconnecte du maître cerveau et se fait l’alliée inconditionnelle de cette coalition de membres lâches. Pour marquer plus fortement son accord à la démission généralisée, cette dernière, grosse boule inerte, pactise avec l’oreiller moelleux, s’enfonçant en lui, jusqu’à en disparaître, dans un naufrage consenti.
Au dehors la nature subit le diktat du froid. De cette aube glacée il ne me restera, très certainement, que le souvenir de la plus chaude et de la plus douillette des matinées de cet hiver naissant.
01/12/11 - ©dh
Commentaires
Allez, Dan' un bon café chaud, une douche et ça repart : haut les coeurs ! Le printemps reviendra.
le printemps et ensuite le temps des cerises :-)