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Te souviens-tu...

te souviens-tu de cet été, enfant…

quant au chant du coq tu t’étais levé à la lueur de l’ambre clair naissant, et que, dans ce jardin où régnait ce faux silence bruissant, d’un pas mal assuré tu avais marché les pieds nus sur l’herbe tendre, mouillée de la rosée du matin…

te souviens-tu de cet été, enfant…

quand dans la nuit conquérante, tu avais levé ton regard émerveillé vers l’immensité de cette voûte céleste traversée d’une pluie de comètes scintillantes filant se noyer dans l’indigo océan…

te souviens-tu de cet été, enfant…

de cette lune blanche et ronde que tu avais rendue captive, l’espace d’un moment, au fond d’un seau dans le reflet de son eau…

te souviens-tu de cet été…

 

12/12/14 - ©dh

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