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18h45

Elle prenait comme moi le 18h45.

Il faut que je vous fasse un aveu. Jamais je ne l’ai remarquée. Elle, perdue dans la foule des anonymes, n’a pas su ou n’a pas pu retenir mon attention. Non,  il n’y a pas eu ces yeux magnifiques à la couleur d’une minéralité rare, de regard mystérieux amorce de début d’un voyage fantastique, de chevelure ondulante jumelle de Cassiopée dans la nuit d’un été torride, de parfum délicat à la rareté d’une rose de Samarkand, de voix mélodieuse à la douceur d’une mésange, de démarche altière d’une reine de Saba damnant le pauvre Salomon que je serais devenu, rien de tout cela ou rien d’autre encore.

Mais alors comment ai-je pu connaître son existence ? Simplement parce que c’est elle qui me l’a dit ou plutôt écrit. Je me suis reconnu en lisant fortuitement, dans la rubrique du cœur du journal de ma région, un article qui titrait :

Il prenait comme moi le 18h45.

 

27/11/14 - ©dh

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